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Ces photos spectaculaires montrent à quoi ressemble Tchernobyl aujourd’hui

Le 26 avril 1986, le réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl a explosé, provoquant la pire catastrophe nucléaire de tous les temps. Située à seulement 3 kilomètres du sinistre, la ville de Pripyat a été précipitamment évacuée. Même si le bilan humain ne sera sans doute jamais connu, des milliers de personnes sont mortes ou sont tombées gravement malades à cause des radiations en Ukraine, mais aussi dans une grande partie de l’Europe. Il a fallu des semaines à l’Union soviétique pour reconnaître sa responsabilité, et près de 20 ans à l’Ukraine pour permettre aux gens de retourner dans la zone nucléaire. Même si elle est toujours inhabitable, on peut y faire de courtes visites et photographier les vestiges de Prypiat, devenue une ville fantôme. Il en ressort des clichés à la fois tristes et fascinants, montrant des scènes de vie qui se sont figées du jour au lendemain.

Tchernobyl est la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps

Tchernobyl est le premier accident nucléaire de niveau 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES). Le seul autre drame de ce niveau est celui de Fukushima, en 2011. À ce jour, Tchernobyl reste la pire catastrophe nucléaire de l’histoire car ses conséquences humaines, économiques et environnementales sont encore incertaines aujourd’hui. En comparaison, Fukushima n’a été tenue responsable que d’un seul décès.

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La ville de Pripyat a été entièrement évacuée

La ville de Pripyat, en Ukraine, avait été construite uniquement pour accueillir les employés de la centrale nucléaire. Elle comptait plus de 49 000 habitants, composés des travailleurs et de leurs familles, et disposait d’infrastructures importantes comme 15 écoles primaires, un hôpital, 10 gymnases et 3 piscines. Tout a été abandonné.

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L’explosion a été 400 fois plus violente que celle de la bombe atomique

Si vous vous demandez à quel point l’explosion de la centrale de Tchernobyl a été grave, les scientifiques ont estimé qu’elle a été 400 fois pire que la bombe atomique que les États-Unis ont lâchée sur Hiroshima. Par exemple, les pinces métalliques qui ont été utilisées pour nettoyer le réacteur n°4 immédiatement après la catastrophe sont toujours aussi fortement radioactives aujourd’hui. Il est même impossible de les emporter hors de la zone d’exclusion pour éviter des risques de contamination.

L’incendie a duré une semaine

L’incendie provoqué par l’explosion du réacteur n°4 a duré pendant plus d’une semaine, ravageant tout ce qui se trouvait aux alentours. L’une des erreurs fatales de l’Union soviétique a été d’envoyer des pompiers et des soldats pour combattre les flammes au plus près sans aucune protection appropriée contre les radiations. Beaucoup d’entre eux ont été contaminés et subi de terribles séquelles, comme la leucémie, la tuberculose pulmonaire et le cancer de la thyroïde.

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Les retombées nucléaires se sont propagées jusqu’en Irlande

L’énorme incendie qui a suivi l’explosion a duré plus d’une semaine, libérant dans l’atmosphère des quantités importantes de panaches radioactives. Les retombées nucléaires se sont répandues vers le nord, polluant notamment la Biélorussie et les pays tout autour de l’Ukraine. Puis, elles se sont déplacées vers l’Europe occidentale, atteignant l’Irlande. Des pluies nucléaires ont même été signalées en France, en Belgique et au Royaume-Uni.

Crédit : Emma Thomson

Il a fallu 36 heures pour évacuer la zone nucléaire

On peut encore trouver un cahier ouvert, des bouteilles de bière et une assiette contenant de la nourriture dans les maisons abandonnées de Pripyat. Alors que l’incendie faisait rage et que les habitants montraient des signes d’inquiétude, il a fallu 36 heures aux autorités soviétiques pour admettre l’urgence d’une évacuation. Le 28 avril 1986, toutes les personnes vivant dans un rayon de 10 kilomètres de la centrale nucléaire ont été priées de partir, avec la promesse qu’ils reviendraient dans quelques jours. Elles ont donc quitté les lieux en n’emportant que le strict nécessaire. Quant à la zone d’évacuation, elle n’a cessé de s’élargir au fil des jours.

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C’est la Suède qui a alerté le reste du monde

Il est important de se rappeler que ce terrible événement s’est déroulé pendant la guerre froide. À l’époque, les échanges d’informations entre l’Union soviétique et le reste du monde étaient quasi inexistants. Le monde n’a appris l’existence de la catastrophe de Tchernobyl que quelques jours plus tard, lorsque les capteurs d’une centrale nucléaire suédoise ont commencé à détecter des niveaux élevés de rayonnement. La Suède a alors alerté le reste du monde, et il n’a pas fallu longtemps aux scientifiques pour en comprendre l’origine.

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La ville est maintenant envahie par les loups

Même si la zone environnant Tchernobyl est hautement radioactive, cela n’a pas empêcher la faune et la flore de se développer. La région est envahie par une végétation dense, mais aussi par des animaux sauvages comme les renards, les orignaux, les castors et surtout, les loups. Ils y sont sept fois plus nombreux que dans les régions limitrophes. Leur retour est un sujet fascinant pour les scientifiques qui étudient encore actuellement les effets de la radioactivité sur les animaux.

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Tchernobyl ne sera pas habitable avant 20 000 ans

Même s’il est vrai que les animaux et la végétation sont de retour dans la région, il faut néanmoins rester très prudent. Les chercheurs ukrainiens ont estimé que la zone autour de la centrale électrique de Tchernobyl ne pourrait pas être habitée en toute sécurité avant 20 000 ans. D’autres scientifiques disent même que 30 000 ans est une option plus sûre. Il y a même des restrictions quant aux endroits où vous pouvez chasser et pêcher en Ukraine.

Crédit : Michael Day

Pourtant, environ 100 personnes y vivent encore

Certaines personnes ont choisi de revenir dans leurs villages situés dans la zone de contamination de Tchernobyl des semaines ou des mois après la catastrophe. Elles étaient composées d’environ 1 000 femmes, accompagnées de leurs enfants. Pour elles, Pripyat était leur foyer et il était hors de question de l’abandonner. Les autorités soviétiques ont accepté leur retour, car elles pensaient que même si ces gens y mourraient, au moins ils s’en iraient heureux. Seuls 100 d’entre eux ont réussi à survivre aux radiations.

Crédit : Emma Thomson